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Les TECC sont des thérapies classées comme étant des thérapies brèves, dans l'approche de la médecine basée sur les preuves (Evidence Based Medecine ). Ce sont des thérapies cognitivo- comportementales dans lesquelles le patient examine et interprète ses émotions, ses pensées et ses comportements.
Leur objectif est de modifier la façon dont il perçoit une situation, ce qui contribue à améliorer son humeur et/ou change sa façon d'agir.
« La thérapie cognitive cherche à soulager les tensions psychologiques en corrigeant les idées fausses et les signaux de soi. En corrigeant les croyances erronées, nous pouvons mettre fin aux réactions excessives.» A. Beck
TECC:
T – comme thérapie,
E – comme émotions
C – comme comportement
C – comme cognitif
Le postulat de base est qu’il y a un fort lien entre les émotions, les comportements et les cognitions.
Un comportement inadapté résulterait des apprentissages et expériences antérieures.
La thérapie visera donc un nouvel apprentissage, plus adapté et fonctionnel pour le patient : en apprenant à identifier et gérer les émotions, en identifiant les facteurs de maintien du trouble.
La thérapie est centrée sur ici et maintenant. On peut la comparer au travail des pompiers.
On apprend comment éteindre le feu, les facteurs qui l'entretiennent, quels sont les combustibles, au lieu de chercher d’où vient la boite d’allumettes.
L' efficacité des TECC est démontrée selon plusieurs méta analyses comme
The Efficacy of Cognitive Behavioral Therapy: A Review of Meta-analyses, Stefan G. Hofmann, Ph.D., Anu Asnaani, M.A., Imke J.J. Vonk, M.A., Alice T. Sawyer, M.A., and Angela Fang, M.A. (269 méta-analyses concluant à l’efficacité des thérapies cognitives et comportementales dans de nombreuses indications).
Études d’évaluation de l’approche cognitivo-comportementale
Il existe 3 vagues successives des TCC qui correspondent à l’évolution de la prise en charge :
Au tout début, la première vague était avant tout comportementale, la deuxième a inclus le travail sur les pensées- la vague cognitive et enfin la dernière a intégré davantage les émotions.
Aujourd’hui nous travaillons sur ces trois aspects : émotionnel, cognitif et comportemental.
Imaginons que vous croisez dans la rue une personne que vous connaissez bien.
Cette personne ne vous a pas dit bonjour.
En fonction de ce que vous vous dites, cette banale situation peut affecter votre journée.
Certains diront, elle ne m’a pas vu, et passeront à autre chose. D’autres vont ruminer toute la journée.
« Ah, elle a dû le faire exprès, ce n’est pas possible qu’elle ne m’ait pas vu. Pourquoi elle m’ignore ? »
Vous allez peut-être ressentir de la colère, accélérer le pas, sentir une bouffée de chaleur. Ces désagréments vont entretenir à leur tour des pensées négatives au sujet de cette personne, de vous-même.
Un autre exemple :
Vous devez présenter un projet/ un mémoire/donner une conférence devant un groupe.
Avant la présentation, vos pensées fusent « Qu’est-ce que je fais là. Je vais encore devenir tout rouge et trembler. Tout le monde va le voir.
Je serai ridicule et je vais encore plus stresser et oublier ce que je dois dire.»
L’angoisse monte, la peur commence à vous tétaniser. Vous relisez vite fait les feuilles pour ne rien oublier mais tout commence à se mélanger dans votre tête, vous perdez la trame de la présentation.
Vous tremblez, la gorge devient sèche. Vous pensez à ce que devient votre corps, votre visage commence à rougir; les jambes en coton, les mains moites.
Vous vous dites que tout le monde vous regarde. Vous focalisez dessus. « On voit comme je suis rouge et dégoulinant de sueur.» Vous oubliez ce que vous deviez dire.
Un silence s’installe et vous stressez encore plus car vous n’arrivez plus à vous rappeler de rien. Vous vous sentez ridicule…. Vous échouez à votre présentation.
Vous risquez de fuir toutes les présentations ultérieures et renforcer votre sentiment d’incapacité de parler en public.
Ça sent le vécu ? :)
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